
La DREES publie un dossier sur « le recours et le non-recours à la CSS »
Issue de la fusion de la couverture maladie
universelle complémentaire (CMU-C) et de l’aide au paiement d’une
complémentaire santé (ACS), la complémentaire santé solidaire (CSS) est apparue
en novembre 2019.
La DRESS étudie ainsi – pour la première fois – les
profils et les trajectoires des bénéficiaires de ce dispositif récent.
Cette étude identifie quatre grands profils de
bénéficiaires, tous en situation de fragilité et avec des besoins de soins
importants : Les travailleurs précaires, les personnes récemment arrivées
en France, les femmes séparées ou divorcées, les retraités aux « petites
retraites » et les jeunes rencontrant des problématiques de santé.
Elle détaille également la typologie de non-recours en soulignant notamment trois facteurs principaux :
- La non-connaissance : L’offre n’est pas connue,
- La méconnaissance : Le dispositif de la CSS
est mal connu, les personnes ne s’identifient pas comme éligibles
- Et non-demande : La CSS est connue mais n’est
pas sollicitée. Les personnes interrogées sont alors nombreuses à évoquer un « découragement
face à la complexité des démarches », ou encore une « non-disponibilité
psychologique pour engager les démarches ». A noter que la CSS peut
également susciter un non-recours qui lui est propre du fait de son volet
exigeant une participation financière, qui peut constituer un point de bascule
vers la non-demande.
Face à cette typologie, la DRESS souligne l’importance
du travail social comme vecteur de recours à la CSS. Elle remarque ainsi « qu’une
part importante des personnes rencontrées lors de l’étude bénéficie ou a
bénéficié d’un accompagnement social ». Or, quelque soit l’origine de cet
accompagnement social (parcours migratoires, notamment de jeunes mineurs en
foyers de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) ; accidents de vie suscitant un
suivi dans un centre médico-psychologique ; accompagnement par une association
dans le cadre d’un handicap…), c'est, selon la DRESS, « sans exception, le contact
avec un travailleur social dans le cadre de l’accompagnement qui a été un
vecteur de recours à la CSS, informant et accompagnant la personne dans ses
démarches ».
Une étude qui ne manque pas de mettre en avant
- même indirectement - l’importance du travail d’accompagnement des MJPM!
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à télécharger
l’étude complète ci-dessous.
